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Conceptrice-rédactrice
Le live ou la digitalisation des événements sort grand vainqueur du confinement et semble la solution idéale pour continuer à en organiser.
Nous vous avons parlé dans un précédent article de la difficulté de gérer l’incertitude, notamment en ce qui concerne la programmation d’événements.
Nous voudrions vous présenter aujourd’hui des exemples concrets d’adaptation au principe de réalité, pour vivre pleinement dans « le monde pendant » comme l’appelle Philippe Silberzahn et continuer à créer des événements sans les annuler.
La société EcoVadis (agence de notation RSE) a choisi de ne pas annuler son congrès annuel programmé le 12 mars à Paris et de le digitaliser. Une gageure, pour un événement qui rassemble d’ordinaire 700 personnes venues du monde entier. En 10 jours, il a fallu trouver plateformes et outils capables de plonger les visiteurs dans le salon, son hall d’accueil, sa salle plénière, son espace de networking, de le faire dialoguer avec les avatars des dirigeants ou les autres personnes connectées. Expérience réussie, puisqu’il y a eu 2 fois plus de visiteurs que les années précédentes, notamment 15% d’Américains qui ne comptaient pas venir au salon. De plus, le replay disponible sur le site d’EcoVadis est un bon outil marketing pour gagner de nouveaux clients. EcoVadis envisage de renouveler l’expérience avec un prochain événement 100% digital ou hybride.
Partout dans le monde, le live est devenu un incontournable de l’événement digitalisé. Si bon nombre d’événements peuvent être digitalisés, il faut cependant veiller à 3 points fondamentaux.
Le contenu
La connexion
L’animation
Nous allons les étudier à travers l’exemple de Futurapolis les 10 et 11 octobre 2020 à l’opéra comédie de Montpellier
https://www.futurapolis-sante.com
On ne peut pas transposer une foire commerciale en événement digital. Il faut un contenu porteur de valeur, pas strictement commercial. À cet égard, l’exemple de Futurapolis est très parlant. Futurapolis ce sont des conférences gratuites et des animations interactives dans le domaine de la science ou de l’innovation à destination du plus grand nombre. Une version hybride de l’événement a été mise en place : jauge de 30 personnes sur inscription pour chaque conférence ou atelier, avec la possibilité de les suivre à distance sur inscription également. La thématique liberté, santé, immunité répondait aux attentes du grand public qui a répondu présent, en physique et en virtuel malgré un protocole contraignant.
Une version 100% numérique de Futurapolis Planète a eu lieu à Toulouse les 12,13 et 14 novembre, 2ème confinement oblige. L’interview du célèbre professeur de sciences politiques britannique David Goodhart a été vue 44 000 fois, preuve qu’il valait mieux le suivre derrière son écran d’ordinateur que pas du tout.
La technique doit être irréprochable, tant sur place que chez les participants : Il faut vérifier que les inscrits ont une bonne connexion, sont équipés de casque (parfois en réalité virtuelle), maîtrisent tous les outils. Cela demande une longue préparation en amont. Le déploiement technique dans l’opéra comédie de Montpellier était impressionnant, avec plusieurs studios télévision pour suivre les conférences et les ateliers qui avaient lieu en même temps.
En live, le silence, les bafouillements, l’esprit d’escalier entraînent une perte d’audience immédiate. Il faut soutenir l’attention, garder le rythme, recadrer le débat, aider certains à clarifier leur propos. La présence d’un modérateur professionnel ou d’un journaliste est indispensable. Ils étaient plusieurs à se relayer sur ces deux jours.
Tous les événements ne peuvent être transposés en live et ne remplaceront jamais les vrais événements, mais l’avantage de cette formule est la portée de l’événement sur une longue période. Ainsi Futurapolis a vu le nombre de ses visiteurs multiplié par 4 dans la semaine qui a suivi.
C’est la note optimiste de cet article : le replay efface le no show. Le digital, ou comment le temps compense l’espace…
Pour aller plus loin :
https://www.facebook.com/lepoint.fr/videos/718120902391579
La digitalisation des événements n’est pas qu'un produit de crise