Éminence : une entreprise qui s’adapte à la crise

une entreprise qui s'adapte à la crise
Interview de Dominique Seau,

Président du Groupe Éminence

 Éminence : une entreprise de pyjamas qui produit des masques pour s’adapter à la crise

Le 17 mars 2020 commençait le confinement. Six mois plus tard jour pour jour, Dominique Seau, président d’Éminence, revient sur cette période si particulière et nous livre, à l’occasion d’un entretien exclusif, ses réflexions sur la communication en temps de crise et au-delà. Un éclairage passionnant, dans la période que nous traversons. 

On ne présente plus Éminence : incontournable du sous-vêtement masculin depuis 70 ans, la société implantée près de Nîmes (900 salariés en Europe, dont 500 en France) revendique un savoir-faire à la française et une qualité irréprochable. À la tête de ce groupe depuis 2008, Dominique Seau diplômé de Sup de Co Reims, polyglotte et ancien officier de marine nous raconte dans cette première partie comment il a traversé la tempête

En temps de crise, l’inattendu peut être une opportunité

Dès le début du confinement, votre entreprise a immédiatement réagi et produit des masques en grand nombre pour répondre aux besoins en sécurité de son personnel, puis des équipes de pompiers de la région, de la Croix rouge, de gendarmes… En quelques mois, l’entreprise de sous-vêtements masculins Éminence est devenue la 4ème entreprise fabricante de masques textiles.

Pourtant à la base, votre raison d’être n’était pas de fabriquer des masques. Comment avez-vous pu vous adapter aussi vite ?

Depuis des milliers d’années, on distingue les fermiers et les chasseurs cueilleurs. Les entreprises appartiennent à la première catégorie : elles cultivent des terres qu’elles connaissent bien. Parfois surgissent des opportunités hors-cadre, de l’inattendu.

Dans le cas de la crise, le 11 mars 2020 il y a eu le discours du premier ministre, suivi, deux jours plus tard, d’un appel du Médecin-Colonel Tur qui dirige les services sanitaires du SDIS34 pour fabriquer des masques « barrière » en textile, une opportunité pour Éminence, qui avait des matières en stock. Le premier prototype a été fabriqué à 7 000 exemplaires.

L’équipe a fait l’impossible pour répondre rapidement à la demande. D’habitude il faut plusieurs mois pour respecter les normes, les codifications, les étapes administratives… Nous avons décidé de prendre des raccourcis, car il y avait une urgence sanitaire.

Les salariés étaient très motivés. Il y avait à la fois de la fierté, du stress, beaucoup de peur. Une partie des salariés ne comprenait pas pourquoi il fallait venir travailler et pensait que c’était dangereux.

Comment avez-vous communiqué avec vos collaborateurs et toutes les parties prenantes ? 

La réponse de Dominique Seau dans la prochaine tribune du blog, jeudi 1er octobre.

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